Voici venu le temps de vous présenter le deuxième et dernier volontariat sur le sol malaisien. Nous arrivons à la fin de notre séjour en Malaisie et bientôt nous volerons de Kuala Lumpur vers l'Indonésie. C'est donc proche de cette grande ville que nous avons passé une semaine au Bambou village, un ensemble de maisons en Bambou situées à la lisière de la jungle. Ce lieu est une création d'un cinquantenaire malaisien du nom de Ramadane. Après avoir été banquier pendant une vingtaine d'années, il décide de concevoir et de bâtir ce projet sur un terrain dont il vient d'hériter. Lors de nombreux séjours en Indonésie, il s'est familiarisé avec la construction en Bambou ce qui lui a permit de construire à moindre frais ce "village" composé de gîtes et de dortoirs. Ramadane a tout le temps l'air overbooké et nous n'aurons donc pas la possibilité de beaucoup le rencontrer. Au fond du terrain, est installé une famille d'Indonésien, un couple et un jeune enfant qui participent aux travaux d'entretien, de ménage et de préparation des gîtes pour les clients. Nous n'aurons pas grand chose à faire pendant cette semaine de "volontariat". Le matin une fois le chant du coq et la nuit terminée, nous commençons nos journées par un gros petit déjeuné équilibré (nous avons recommencé à cuisiner). Puis la journée suit son cours tranquillement au rythme de l'eau qui s'écoule au cœur du village. À l'approche du week-end, le "Boss" nous donne une liste des gîtes qui seront occupés et les sommes qu'il reste a récupérer avec les clients. Il en a également parlé avec sa femme de ménage qui, selon lui devrait commencer à s'occuper de la préparation des chambres avec nous. La veille au soir du jour d'arrivée des clients, il fait nuit depuis 2 ou 3 heures quand elle vient terminer le dernier gîte. Décidément, nous n'avons pas le même sens de l'organisation. Le lendemain, les premiers clients commencent à arriver en fin de matinée. Nous qui les accueillons tant bien que mal puisque le premier gîte (une capacité d'accueil de 10 lits) est pris d'assaut par un groupe de scout d'une vingtaine de jeunes filles. Il faut donc réorganiser un peu l'espace, mais mis à part quelques problèmes de ce type tout ce passe bien. Encore une expérience intéressante où nous continuons d'apprendre à travailler ensemble. Aucune grosse difficulté pour nous a réagi rapidement et trouver des solutions adaptées lorsqu'un problème se présente. Nous en avons surtout profité pour nous reposer tout en faisant des économies. Le tout dans un cadre magique avec les singes comme voisins, les poules et les chats comme partenaire de jeu. Nous laissons la Malaisie dernière nous et vous donnons rendez-vous en Indonésie pour découvrir la prochaine rencontre.
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Nos rencontres et nos découvertes continuent, nous sommes en Malaisie depuis une semaine lorsque nous arrivons chez l'oncle et la tante de Xin. Cette petite jeune femme que nous avions contactée quelques jours plus tôt est à l'initiative d'une ferme maraîchère en permaculture sur un terrain de sa famille. À l'origine du projet, ils étaient 5, mais tous les autres ont quittés le navire en cours de route. Depuis quelques mois, elle se retrouve seule pour s'occuper du jardin et faire les marchés. Comme elle est très active, elle trouve même le temps de faire une formation de massage. L'oncle a construit la maison, un grand "hangar" ainsi que le poulailler. Xin nous avait prévenus : c'est un original ! Il parle beaucoup, rit sans arrêt et nous propose du thé et à manger à longueur de temps. Cette ambiance nous met tout de suite à l'aise. La tante de Xin est quant à elle plus réservée, elle est en revanche toujours souriante et d'une grande gentillesse. En général, c'est elle qui cuisine et elle nous prépare des petits plats succulents. L'oncle pour sa part cuisine pour ses chiens aux nombres de 5 et ses volailles (poulets, pintades et canards...). Vous l'aurez compris encore une fois nous sommes logés à la bonne enseigne. Nous avions deux possibilités pour dormir, soit à l'étage dans la maison, soit dans le garage. Nous avons choisi le garage pour avoir plus d'intimités, nous nous retrouvons donc entre quatre cloisons bricolées avec des portes et des cordes. Et bien que le mobilier de notre chambre soit un peu rudimentaire et que les douches sont froides nous vivons dans la paix et la bonne humeur. Mais entrons dans le vif du sujet, qu'avons nous fait et qu'avons nous appris pendant cette semaine de volontariat. Tout d'abord, nous coupons l'herbe des jardins à l'aide d'un rotofil puis il s'avère qu'une des barrières est en piteux état. En récupérant le bois de l'ancienne barrière (et en se faisant mordre et piquer par des fourmis de feu qui y ont élu domicile) Arthur a bricolé une nouvelle barrière qui durera le temps qu'elle durera (dixit le bricoleur). Julie a aidé Xin a préparer les marchés ainsi que certaine plantes qu'elle utilise dans des préparations pour masser. Ensuite deuxième grosse mission le marché de producteur bio, nous avons chargé la voiture et sommes parti, de bonne heure et de bonne humeur. Nous avons installé l'étal et pris nos marques. Pendant le marché, nous gérons la caisse en vendant des fruits et légumes (parfois en chinois ou en malais), à la fin du marché nous faisons les comptes et rangeons pendant que Xin s'affaire à son autre passion : les massages. Pendant la semaine et notamment au marché nous avons appris l'existence de nombreuse plantes comestible dont le chaya que l'on peut consommer de différentes manière ou encore les graines de lotus. Grace à cette expérience Julie est sûre également que si l'on a des poules elles ne seront pas trop proche de la maison (en effet, l'odeur peut être désagréable surtout quand il pleut.) et si possible sans coq (ça sert à rien sauf à réveiller très très tôt le matin). Vous l'aurez compris nous avons rencontrés des gens formidables qui nous ont accueillis chez eux et nourri en échange de quelques heures de travail par jours. La Malaisie, ce n'est pas terminée, prochaine rencontre dans l'article qui suit.
Vous l'aurez donc compris ce petit interlude à la Homestay de la Sunrise Farm n'aura pas été chronophage et nous n'en repartons pas pleins de nouvelles connaissances sur la permaculture. Mais il nous aura permis de vivre dans une famille Népalaise et de comprendre un peu mieux la culture, l'histoire et le développement de la permaculture au Népal ces dernières années grâce à Chris Evans et comme réponse durable au nombreuses catastrophe naturelles. Et ce n'était que le début, de nombreuses rencontres sont encore à prévoir.
Sur le papier donc, tout semble parfait ! Mais là où le bât blesse c'est lorsqu'on commence à le questionner sur l'empowerment des femmes et les revenus des salariés. Nous avons relevé trois points qui nous chiffonnent : Les femmes travaillent 6 à 7 jours par semaine selon l'époque pour un salaire de 130 roupies par jour, soit un salaire mensuel qui oscille entre 40 et 50 € par mois. Lorsque l'on sait que le prix du kilo du thé le plus cher de ce jardin est vendu aux alentours de 1700$... Nous sommes en droit de nous interroger sur l'équitabilité de la boutique. Les hommes sont payés 40 roupies de plus par jour pour travailler à l'usine et quand arrive la question à 1000€ : "Mais pourquoi cet écart de salaire ?", la réponse est tellement simple que nous aurions dû nous en douter : "Mais les hommes ont besoin de boire une bière à la fin de la journée !". D'autant que faire un travail aussi pénible (celui des champs) pour un revenu aussi faible, ça n'est pas un truc de mec ! Enfin, vous devez vous demander comme nous "Pourquoi ne pas augmenter les salaires ?". Parce qu'à Darjeeling les patrons des exploitations sont cul et chemises avec LE syndicat qui a la mainmise sur les questions salariales. Du coup augmenter les salaires d'une exploitation (même si elle fait de meilleur rendement que ses voisines) cela signifierait augmenter les salaires sur toutes les exploitations. Donc inenvisageable, même quand on fait du thé bio et "équitable".
Si les conditions viennent à s'améliorer dans ses montagnes et pour cette culture particulièrement, la transition risque d'être longue et fastidieuse.
J'avais entendu dire qu'il était possible de se faire confectionner des vêtements sur mesure à un prix abordable en Asie. Dès notre arrivée nous avons vu dans plusieurs quartiers des tailleurs mais il fallait se poser plusieurs jours pour la confection l'essayage et les modifications. A Udaipur nous avions décidés de faire une petite pose. Nous avons donc fait le tour des boutiques de tailleurs autour de la Guest House, que j'avais repéré au préalable. Toutes ces échoppes sont plus ou moins agencées sur le même modèle, des étagères avec du tissu roulés à plat. A savoir, avant d'aller chez un tailleur si vous n'y êtes jamais allé, ayez une idée précise du modèle que vous voulez réaliser et renseignez vous un peu au préalable sur les étoffes. Cela vous fera surement gagner un peu de temps et vous permettra d'être moins indécis dans vos choix. Et si un jour vous passé par Udaipur, vous pourrez vous rendre chez Little Armani et rencontrer Sony, peut être le tailleur indien le plus volubile qui connaît toutes les expressions françaises. Il les utilise presque toujours à bonne escient. Je ne serais pas capable de vous refaire une des ces fameuses discussion à la Sony, mais vous pouvez imaginer. Une phrase, une expression: L'habit ne fait pas le moine ! Les bons comptes font les bons amis! Le jeux n'en vaut pas la chandelle!
Je passe commande pour un Kurti (la version courte du Kurta) et un pantalon en lin. Ainsi qu'un "Neru Jacket" chez un autre tailleur en laine mérinos et doublure soie. Je ne suis pas totalement satisfait mais je serai plus averti pour ma prochaine commande chez le tailleur.
Lors de cette rencontre nous avons fait 2 découvertes que vous trouverez dans la pages trouvailles.
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AuteurIci, nous présentons les Femmes, les Hommes et les lieux que nous allons rencontrer au cours de notre périple. |