Nous voila arrivé dans l'état du Karnataka pour quelques jours. Pour ne pas faire un trajet trop long nous décidons de faire un arrêt à Bangalore, la capitale. La vile de tous Levi's.! Il semblerai que cette grosse ville soit la plus libérée du pays. Ici les filles ont relégué les Salwar Kaneez et Sarie au placard et arborent fièrement leurs jeans et Tshirt à l'occidentale. Les couples se tiennent par la mains sans craintes des regards désapprobateur et des micro brasseries semblent pousser comme des petits pains. Nous partons à la recherche du marché local qui est réputé pour son marché aux fleurs. Ce matin c'est à pied que nous partons à la découverte de la ville. D'abords un quartier d'imprimeur, ils proposent des cartes de mariages et faire part en tout genre et ainsi que du papier. En chemin, à travers les petites rues moins encombrées et bruyantes que les grands axes, nous découvrons le recyclage à l'indienne! Ici, pas de centre de tri... mais les bonnes vielles méthodes des collecteurs de déchets par activités. C'est donc des ateliers envahis de bouteille en plastique, de sac en toile de jute, de ferraille, de tissu et de carton qui s'enchainent au milieu des camions et de bonnes vieilles chariotes tirées par des buffles réglementaire. Notre 1ère approche du Juggad, dont on vous parlera prochainement dans les pages trouvailles. Quel suspens!!! Après avoir cherché notre chemin dans le vacarme, et il faut le dire le bordel ambiant, nous arrivons au marché. Aussitôt, Julie devient photographe officielle des vendeurs de cannes à sucre. Notre déambulation au milieu des étales de fruits et légumes nous amène dans la Halle au cœur de laquelle les fameuses fleurs sont vendus en gros et assemblées pour former des guirlandes, colliers ou présentations florales. Ces fleurs sont essentiellement destinées à orner les temples Hindouistes et Bouddhistes. Certaines tresses de jasmins orneront les longues chevelures tressées des jeunes Indiennes. Apparemment cette parure servirait à embaumé les jeunes filles qui ne sont pas encore mariés (Pas pour en faire des momies bien sur). Les photos parlent d'elles même. A la suite de cette découverte, un peu d'architecture ancienne! Nous trouvons le fort de Bangalore pour une visite très rapide et n'en valait pas vraiment le détour, mis à part la porte d'entrée monumentale. Nous poursuivons notre balade en ville à travers parc et avenues. L'un des gros parc, conseillé par le Lonely, nous désenchante encore un peu plus sur la ville. Juste après une petite pose à l'ombre des arbres nous entrons dans la grande bibliothèque d'état, passage éclair car nous sommes priés de sortir. Nous avions trouvé les portes grandes ouvertes mais c' est fermé (!?), décidément nous n'avons pas toutes les clefs. Au détours d'une rue apparaît la chambre du gouvernement, beau palais colonial qui ne se visite pas. On se contentera de l'extérieur et de l'adage inscrit sur le fronton du bâtiment qui nous fait sourire. Un "crochet" infructueux par l'alliance Française pour achever cette journée. Tellement crever par les bornes parcourues sur le bitume brulant, nous ne trouvons même pas la force d'aller tester les fameuses micro brasseries. C'est vous dire comme on a cavalé. Le lendemain matin, nous assistons au démontage d'un des fameux échafaudages en bambou qui intrigue Arthur, comme il l'imaginait la sécurité n'est pas vraiment de la partie. En route pour Mysuru (ou Mysore, en faite presque la moitié des villes ont 2 noms ici! on a cru comprendre que c'était un histoire de langues... Anglais, Hindi et langue locales sont aux centre du mystère! ). Ce voyage en train, pas très long sera pourtant pleins de première fois! La première fois que l'on roule sur une vache... Snif! On espère ne pas avoir trop de problème avec notre Karma après ça (peut être celui du chauffeur du train). Beaucoup plus fun, la première discussion avec un Indien. Par discussion on entend plus que "hello, where do you come from?" Et pour épicer le tout (on vous l'a dit qu'ici tout est spicy!) l'échange se fait par le biais d'un téléphone avec un jeune sourd! Il se prend d'amitié pour Julie et après avoir essuyer un refus polis d'énième selfie, il nous retrouve dans notre compartiment et entame la discussion avec son portable. On apprendra donc qu'il est en voyage avec sa famille et qu'il étudie dans une école spécialisé pour personnes aux capacités différentes. Bien sûr, difficile de lui refuser le selfie après ce moment passé ensemble. Arrivé à Mysore, on dépose nos bagages et allons nous sustenter. En milieu d'après midi, on trouve surtout des Tiffins dans les restos. C'est un peu l'équivalent du snack. Ca fera l'affaire pour le reste de l'après-midi. Et ça suffira au Rickschaw qui boit sont café à côté de nous pour nous faire le coup du festival qui a lieu uniquement aujourd'hui dans un marché. Il faut absolument y aller, il fabrique de l'encens et des huiles essentiels. On peut y aller à pied?!Non c'est à 5 ou 6 km de là. Blablabla!! Et oui on se fait encore entourlouper! Enfin surtout Julie qui a envie de faire confiance quand Arthur aurait une tendance à la méfiance plus développée! Bon rien de bien méchant, soyez rassurés l'instinct de protection est toujours en alerte! Résultats des courses, on se retrouve dans une petites maison de rue (à 2,5km de notre point de départ ; prix renégocier à l'arrivée ; c'est quand même pas mal les GPS pour ne pas se faire avoir trop souvent! (D'ailleurs il faut reconnaître qu'Arthur est devenu intraitable sur le sujet, chaque déplacement fait l'objet d'un calcule d'itinéraire x par tarif en vigueur x par 2 vu qu'on est des portes monnaies, oups pardon on veut dire des étrangers). Nous découvrons tout de même comment se fabrique les bâtons d'encens et par la même occasion pourquoi ils sont si toxiques pour la santé. C'est une pâte préparée à base de charbon et d'huile, roulée autour d'un bout de bambou, séché puis trempé dans les poudres d'extrait d'huile avant d'être trempé dans l'huile essentielle. Imaginé tout ça qui brule à petit feu un peu partout et vous avez soit un début de migraine soit un début de cancer... Puis nous faisons le tour de quelques huiles essentielles locales. Saviez-vous que la meilleurs huiles contre les moustiques est celle de la fleurs de nénuphars?! Dure plus longtemps, besoin de moins en mettre et moins entêtent que la citronnelle! On a pas encore essayé mais le voyage n'est pas fini. La soirée s'achève par un petit tour de Mysuru by Night et la rencontre d'un jeune rickschaw qui nous aborde avec l'éternel "Where are you from?" pourtant cette fois on poursuit la discussion au coin de la rue, on pose des questions qui nous turlupine, on donne nos ressentis... bref on papote un petit moment avant de décliner la proposition de Bang Lassi (Lassi au canabis) et de regagner notre hôtel. Première étape, l'usine de soie. Il faut savoir que Mysuru est réputée pour sa soie et son usine qui est ou était la 1ère exportatrice du pays. Pas de photo pour illustrer car les appareils sont interdit à l'intérieur. Nous allons faire de notre mieux pour vous restituer le plus justement possible. Déjà l'usine est en activité, c'est donc au milieu de travailleurs-euses minutieux-euses et des machines vrombissantes que nous entamons notre visite. Premier poste, majoritairement des femmes qui filent la soie pour quelle parte sur le poste suivant. Là nous sommes interpellé par un monsieur qui travaille ici depuis 35ans. A 5 ans de la retraite, il nous explique que c'est un "travail de Dieu" qui lui permet de bien vivre depuis toutes ces années et qui lui apportera une bonne pension à la retraite. Il nous explique comment fonctionne son poste qui consiste à faire des bobines à partir de deux fils pour en faire un afin de rendre la soie plus solide. Quelques postes de bobinages plus tard, sous différents formats et toujours plus de dextérité et de précision, nous atteignions le poste de tissage. La c'est une immense salle remplie de machine où le travail de mécanicien prends tous son sens. Les motifs sont préparés a partir de tablette en bois semblable à celle qui tourne dans les appareils a musique qu'on voit en bas de la butte Montmartre... Ou au travail d'imprimerie! Tout dépend de vos repères. Des petites pièces de bois sont placées et espacées minutieusement afin de définir les traits dorées, la largeur des bandes... bref ce qui fait la beauté du Sari. Chaque Sari part ensuite à la coloration qui est faite à partir de pigments naturelles de graines ou de pierres. Rouge vermillon, bleu roi, vert émeraude... A savoir qu'un Sari peut avoir 3 ou 4 couleurs différentes en plus du liseré doré, qui lui semble ne pas être affecté par la coloration. Un mystère que nous n'avons pas résolu. Enfin les Saris qui mesurent 5-6 mètre sur 1,2 mètre sont cousues par 4 ou 5 entre eux et sont passés sur une grosse repasseuse vapeur. Celle ci va venir finir de fixer la couleur et mettre en état de vente. Dernier poste de travail donc, le découpage, le pliage et la numérotation car chaque pièce est numéroté! De retour dans notre rickschaw où Ramesh nous attend depuis 1h, il nous explique que l'usine fonction par trimestre de production. Ce qui signifie que pendant 3 mois ils produisent des Saries, 3 mois des écharpes et 3 mois et 3 mois Etc... Une belle découverte et balades au cœur de la fashionata Indienne. Prochaine étape vers une autre spécialité du coin, l'usine de bois de santal qui est un bois qui poussent très lentement dans cette région de l'inde. Les arbres, qui poussent autour de l'usine, sont débités, transformés en coupeaux puis broyés. Déposés dans des immenses cuves en inox alimentés par une gros four à charbon pour produire de la vapeur, le processus de distillation peux commencer. L'odeur du santal nous prends les narines alors que nous ne voyons aucunes machine en fonctionnement! Au final, une pure huile sortira de l'usine à destination d'autres usines qui produiront du savon, de l'encens et autre produit dérivés. Cette visite s'est déroulé sur les chapeaux de roue par un guide pressé de partir en pause déj (supposition de Julie...). Mais c'est toujours intéressant de découvrir de nouvelle chose. Et comme l'heure de la pause déj approche pour nous aussi, après avoir acheter deux foulards de soie à bon prix (de touriste) nous demandons à notre chauffeur de nous conseiller un bon resto pas trop épicé. Il propose de se joindre à nous! Nous mangeons notre premier Thali présenté sur une feuille de banane, et absolument pas NO SPICY! La bouche en feu, on essai de comprendre pourquoi les indiens mangent aussi épicé et de leurs faire comprendre le niveau de tolérance de 1 à 100 entre leurs palais aguerris et nos palais délicats d'épicurien français! Résultat des courses, on sue, on a la bouche en feu, on paye la note pour 3 et c'est devant la façade du restaurant que Ramesh nous montre la pancarte du resto qui s'appelle PIMENT ROUGE. Merci bonne nuit!!!! L'après midi sera consacrée à la visite du palace de Mysuru, apparemment le 2ème plus grand d'Inde après le Taj Mahal. Heureusement que la visite est gratuite! Nous voila pieds nus, entouré de nombreux groupe scolaire et de famille, à l'assaut, en ligne les uns derrières les autre, du palais le plus kitch jamais visité, sans parler du Maharaja! Mais une fois de plus les photos parlent d'elles même. Cette journée bien fourni et faite majoritairement en rickschaw ( Julie râle beaucoup moins du coup...) s'achève doucement. Nous allons nous délecter de quelques douceurs locales dans une boulangerie réputée du quartier. Les gâteaux sont bons et le patron est ravis de nous vendre ses douceurs aux noms imprononçables. Notre dernière soirée sera consacrée à mettre à jour notre blog pour votre grand plaisir. Bah oui parce que si nous sommes un peu à la bourre sur la toile c'est parce que ça prends du temps d'écrire et beaucoup de patience en fonction de la connexion pour essayer de vous faire un peu rêver! A très vite des Ghats Occidentales....
En attendant un petit jeu: Où est Arthur sur la photo qui suit??
8 Commentaires
maman
1/10/2018 11:24:44
Pas trouve Arthur ;) !!!
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Willou
1/10/2018 13:09:46
Superbe!!! Merci beaucoup!!! (Même s’il y’a des petites fautes qui me piquent les yeux...)
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maman
1/11/2018 07:27:25
toi aussi ahahaha , j ai pas ose relever !!!!
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Les doudou
1/14/2018 07:47:34
Désolé pour les fautes on fait de notre mieux... Y'en a qui étaient bon en dictée, d'autre moins !! :-)
Anne
1/11/2018 13:38:42
Bonnie Annee a vous deux et encore merci pour vos photos... les couleurs sont super balled. Biz
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Les doudous
1/15/2018 09:23:05
Après relecture à tête reposée, nous vous présentons nos plus plates excuses pour la souffrance infligée à vos yeux aguerries! C'est vrai que ça pique!!! Faut dire qu'écrire 2 billets d'affilés dans le train qui nous mène du Kerala ( 32°c) à Agra ( 10°) en 45h, ça peut être fatiguant (pour nous et pour vous :-) )! On va tacher d'être plus vigilant!
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Willou
1/21/2018 00:35:14
Merci les copains!!! Et on sent déjà là différence dans les derniers articles!!! Ole!!!
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vellutini
1/26/2018 12:51:50
Arthur Trouvé !!!!! bisous des pratiquantes du kalarippayat
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