Nous voilà donc arrivés à Nyaung Shwe pour quelques jours, bourgade tranquille qui se niche au bord des affluents du lac, où il est possible de se loger pour un prix raisonnable dans un chouette hôtel avec piscine et chercher un batelier pour aller explorer le lac. Mais d'abord profitons de la piscine et de nos super lits pour nous remettre de nos trois jours de marche et de nos nuits chez l'habitant. Nous passons la soirée avec l'autre groupe de marcheur que nous avions rencontré dans le premier village pour un apéro bien arrosé. Après quelques mojitos commandés à la chaîne (l'heure de la fin de l'happy hour est proche) nous faisons connaissance avec d'autres voyageurs comme nous (au long cours) et d'autre comme Poulette(billet retour en poche). On échange des conseils, on partage nos expériences, on rigole bref, on passe un très bon moment tous ensemble. Julie et Mathilde avait même pris la décision de se faire un tatouage d'amitié et d'anniversaire, le symbole de la femme en birman!! On ne fait pas durer le suspens plus longtemps, elle ne l'on pas fait ! Le symbole était essentiellement indiqué sur les toilettes publiques... Le lendemain, nous nous octroyons une journée farniente, avec piscine, massage thaï et balade à vélo. Le tour de la ville est très vite fait et la campagne alentour est atteinte en trois coups de pédales. Nous arrivons à temps pour voir le soleil se coucher sur les rizières. Et pour dire qu'on a pas non plus perdu notre journée, on a trouvé notre batelier pour la journée du lendemain. Comme c'est un prix fixe pour un bateau de 5 personnes, on embarque avec Diana (notre copine de trek) et Anaïs (La fille du couple de Quimperlé... Vous suivez ?) pour une bonne journée sur l'eau. Les bateaux sont plus des grandes pirogues à longue tige avec des moteurs super puissants et super bruyants. Arthur a pensé au boule kies, Julie à la crème solaire. Nous quittons la ville au petit matin pour nous diriger vers le sud du lac. À cette heure certains se réveillent, d'autre sont déjà sur le pied de guerre à la traque des poissons et d'autre encore au lit (à cause de l'apéro de l'avant-veille...). Nous croisons rapidement les fameux pêcheurs du lac Inlé, vous les avez peut-être déjà vue en photo, mais vous ne saviez pas qu'ils vivaient au Myanmar!? Voilà, une bonne chose de faîtes. Ces pêcheurs ont deux méthodes bien a eux pour flairer le brocher (Arthur: y a pas de brocher dans le lac Inlé ? Julie : on s'en fiche, c'était juste pour la rime !). D'abord, ils utilisent un filet particulier qui ressemble à un panier et qui permet de piéger le poisson ensuite, ils embrochent la bestiole avec un genre de trident. Du coup, ils ont besoin de leurs deux mains et de leurs deux pieds pour réaliser avec succès la manœuvre. D'où la deuxième particularité, il rame avec une jambe ou une main ! Le mieux pour se rendre compte, ce sont les photos ! Nous nous enfonçons un peu dans les canaux pour explorer les jardins flottants. Cette méthode de culture hydroponique consiste à faire pousser des légumes (beaucoup de tomates) sur une couche de terre et racine d'1m20. Pour empêcher les jardins de se déplacer, on les bloque avec des bambous qui viennent s'enfoncer dans le fond du lac à moins de cinq mètres de profondeur. Enfin l'autre particularité du lac Inlé, c'est le village de pécheurs (ceux que vous venez de voir en photo). Ils vivent au milieu du lac ou sur le bord des canaux dans des maisons sur pilotis. Faut reconnaître que les maisons sont impressionnantes, mais dans un drôle d'état. Certaines tiennent quand même par l'opération du saint esprit ! Rendez-vous-vous compte par vous-même ! Mais le lac Inlé, c'est aussi une des plus grosses destinations touristiques du Myanmar, ce qui veut dire Resort de ouf sur l'eau (mais eux, ils n'ont pas de piscine et ils ne peuvent pas faire de vélo!!) et les "ateliers" d'artisanats locaux. On se laisse donc embarquer dans une boutique qui fait des bijoux en argent, des belles pièces, mais on reste raisonnable. Des magasin de soies (on doit être à notre deuxième atelier de production et notre cinquième boutique.) et de fil de lotus (Celui-là, on le connaissait pas encore, c'est chose faite ! C'est fait un peu penser à du chanvre en plus fin.) et des cigares (Quel parfum vous préférez : menthe, miel-anis, poisson séché??) Bref, le combo gagnant du touriste au budget non limité en recherche de souvenirs. Pour la minute historique, les habitants du lac, les Intha étaient persécutés et chasser de leur terre (choses qui se produisaient et se produisent encore souvent au Myanmar). La loi ne leur accordant aucune droit du sol légitime, ils finirent par se retrancher sur le lac Inlé. Grâce à la migration ancestrale des peuples et à leur ingéniosité, ils devinrent des experts de cette pêche si particulière, imaginèrent des méthodes d'agricultures adaptées à leur éco-système et développèrent un artisanat avec ce que leur environnement leur offrait. Et pour finir la journée en beauté, le batelier nous dépose au pied de l'allée couverte de la pagode Shwe in Dein. Nous marchons pendant sept cent mètres dans une superbe allée couverte d'origine (aujourd'hui, les stands de souvenir sont un peu moins d'origines.) avant d'atteindre le lieu de culte. La surprise nous accompagne jusqu'au bout. Déjà, dès le début du chemin, nous apercevons des ruines de temples et de pagodes, mais une fois notre but atteint et nos chaussures ôtées nous arrivons au milieu de centaines de petites pagodes dorées qui scintillent au soleil et nous bercent du cliquetis de leurs milliers de feuilles d'or dans le vent. Un endroit paisible qui incite à la contemplation. Après avoir fait remarquer à Anaïs qu'elle partait sens ses chaussures et réunies l'ensemble de nos gaies luronnes, nous rejoignions le bateau qui nous ramène au port. La journée touche à sa fin, certain réussissent à s'endormir au bruit du moteur, d'autre contemple une dernière fois ce paysage hors du commun. Il faudra bien un mojito avec nos coéquipières pour clôturer cette belle journée en beauté. Merci Diana et Anaïs pour cette belle journée en votre compagnie. À bientôt sur les routes de France (ou d'ailleurs...). Le temps de dormir 8 heures dans un bus et on vous réveille dans la ville des mille pagodes: Bagan !
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