Et oui, pour trouver un nom à la plus grande réserve de forêt tropical de Malaisie, ils ont choisi Taman Negara qui veut littéralement dire Parc naturel. C'est donc en connaissant cette petite anecdote que nous partons pour de nombreuses heures de bus et de taxi à la découverte de ce bout de terre malaisienne qui n'est pas encore recouverte de palmier à huile. Nous arrivons au crépuscule dans le petit village de Kuala Tahan, de l'autre côté de la rivière qui nous sépare du parc. Nous posons nos bagages dans une petite auberge colorée avant de partir à la recherche d'une cantine pour les jours à venir. C'est toujours le ramadan et en dehors des villes, la vie est vraiment au ralenti. Nous trouvons un restaurant qui ouvre du matin au soir avec des plats simple mais copieux et bon à bon prix. Après un repas en compagnie d'un couple toulousain qui voyage pendant trois mois avec leur fille de 7 ans, nous regagnons notre auberge, ses grenouilles et sa mosquée. Ici, l'activité numéro une, c'est le trek organisé, avec guide pendant deux ou trois jours, voir une semaine. Mais ces balades ne sont pas de tout repos avec la température qui dépasse les 30 °C, l'humidité qui frôle les 90 % et les sangsues comme compagnes de marches ! Rajouter à cela qu'il faut porter son sac avec la nourriture et les casseroles et qu'il faut dormir dans une grotte avec les chauves-souris et vous avez des doudous super motivés pour ne pas dépenser 150 € pour vivre une expérience discutablement extraordinaire ! Nous décidons donc d'explorer le parc par nos propres moyens sur une demi-journée. Le premier tronçon, qui mène à la canopée est complètement balisée et nous explorons la jungle sur des chemins de bois surélevés. Alors d'accord, ce n'est pas vraiment Indiana Jones, mais au moins on ne se fait pas sucer le sang par des petites bêtes voraces. On atteint la canopée, qui est aménagée comme un accrobranche, avec des ponts de singes qui relient des arbres immenses entre eux. Partagé entre la douleur que peuvent ressentir les arbres qui sont complétement sanglés et la sérénité qu'on ressent d'être ainsi propulsé au-dessus de toute cette faune et flore tropicale. Nous sommes dubitatifs et contemplatifs à la fois, seul au monde dans cette étendue de verts. Nous poursuivons notre ascension vers des points culminants qui nous offre une vue dégagée sur les environs. Des kilomètres de forêt primaires et de montagnes qui résistent encore à l'envahisseur, mais pour combien de temps ? On voit tout autour les champs de palmier à huile gagner du terrain. La menace de la déforestation n'est pas loin ! Sur la route du retour, on se sent un peu plus aventurier, car là plus de chemin propret ! Nous voilà dans la jungle, au milieu des arbres millénaires parfois déracinés par les tempêtes, des lianes qui donnent des envies de tarzan, des pentes abruptes qui nécessitent des bons crampons et l'utilisation de corde pour ne pas se ramasser la tête la première. C'est là que les petites sangsues font leurs apparitions. Pas trop grosses, ni trop nombreuses, elles s'immiscent subrepticement sous les pantalons, dans les chaussettes et dans les chaussures pour se gorger de sang avant de relâcher la pression. Quelques lancés de sangsues téméraires qu'y n'auront pas le temps de s'abreuver, deux trois pas de claquettes pour empêcher celles qui se lancent à l'assaut d'atteindre leurs objectifs, une coquine qui finit sur le doigt d'Arthur et celles qu'on aura pas remarqué et qui auront atteins leur objectif... Bref, on a fait la connaissance des sangsues de la jungle ! Ce n'était pas violent, mais ça nous a suffit ! De retour à la sortie du parc, on manque de se faire assommer par des singes soit méchants soit malins, on a pas décidé! Ils secouent les branches des manguiers pour en faire tomber les fruits ou ils les jettent carrément par terre. Pour les ouvrir ou pour nous assommer, pas de pitié pour les passants ! On reste donc pas longtemps dans les parages, juste ce qu'il faut pour se vider les chaussures des sangsues clandestines et on regagne l'autre côté de la rive pour un déjeuner copieux sur les restaurants flottants. Un tour des agences locales pour trouver notre solution de replis vers l'île Tioman, nous partons le lendemain en mini bus pour rejoindre la gare routière. Le taman negara est apparemment une étape "à voir" en Malaisie d'après tous les guides ! Pour nous, c'était surtout beaucoup d'argent et de temps dans les transports pour découvrir un bout de jungle fort dépaysante, mais pas indispensable. Avec du recul, de la jungle, on en a croisé avant et on en recroisera après. Mais la balade était agréable et la canope reposante. On aura mérité notre repos îlien sur Pulau Tioman ! On va se la couler douce sous les cocotiers.. Qui prend le hamac ?
0 Commentaires
Laisser une réponse. |
AuteurIci, c'est le coin de l’émerveillement, des anecdotes, des péripéties, HISTORIQUE
INDE Delhi Udaipur Ahmedabad Mumbai Goa Hampi Mysuru Western Gaths Kerala Agra Varanasi Darjeeling NEPAL Chitwan Pokhara Katmandou THAILANDE Bangkok Ayutthaya Chiang Mai Earth Home Chiang Rai MYANMAR Mawlamyine Pyin Oo Lwin Mandalay Kalaw Lac Inlé Bagan Yangon & Hpa An TRANSITION Bangkok & Koh Samet VIETNAM Hanoi Sapa Tam Coc Hué Hoi an Ho chi min ville Delta du Mékong MALAISIE Penang Langkawi Kota Bahru et Kuala T Pulau Kapas et Tioman J-B et Singapour Malacca Kuala Lumpur INDONESIE Kuta Lombok Tetebatu Gili Meno |